Frédéric Lefebvre, élu national et avoir une activité (très lucrative) dans le privé? (Yan nick Miel)
Peut-on être élu national et avoir une activité (très lucrative) dans le privé?
C’est la question que je tente de poser à la classe politique à partir de ce jour. J’ai dans ce cas une vision large de ce qui peut être qualifié « d’activité ». Dans le cas que je soulève il s’agit d’un actionnaire qui aurait perçu, selon LePost.fr, 199 325 euros en 2008.
Petit problème : cet actionnaire chanceux était également à cette époque député de la 10e circonscription des Hauts-de-Seine et membre de la commission des finances. Autre problème, et toujours selon LePost.fr, cet « actionnaire-député » (très chanceux si on ajoute ses revenus de député) est l’heureux propriaitaire des parts d’une société de… lobbying. Qui elle-même possède 50% des parts d’une seconde société de lobbying. Et, comble du hasard pour ce chanceux « député-actionnaire-lobbyiste », ce cabinet, Domaines Publics, se vante d’intervenir sur, notamment, les champs suivant :
– Banque (ai-je précisé qu’il faisait partie de la commission des finances et qu’il avait participé aux travaux parlementaires sur « la crise financière et la régulation des systèmes bancaires » et sur « les dispositifs de contrôle bancaire et sur la régulation des système financiers »?).
– Presse et audiovisuel (tiens, je ne crois pas non plus vous avoir dit que ce membre de la commission des finances avait participé aux travaux de la commission spéciale chargée d’examiner le projet de la loi organique relatif à la nomination des présidents des sociétés France Télévisions, Radio France et de la société en charge de l’audiovisuel extérieur de la France et le projet de loi relatif à la communication audiovisuelle et au nouveau service public de la télévision).
C’est pourquoi, n’écoutant que la part du « citoyen – électeur – payeur d’impôt » qui est en moi, j’ai décidé d’alerter la classe politique sur le sujet des revenus annexes des élus nationaux. La question est simple : peut-on, dans une démocratie, voir un député, membre de la commission des finances et de la majorité, toucher plus d’argent en qualité d’actionnaire d’une société de lobbying que pour ses fonctions de représentants des citoyens et de l’intérêt supérieur de la nation?
C’est pourquoi, méfiant et souhaitant attirer l’attention sur ce qui me semble être un comportement peu compatible avec la participation à une démocratie, j’ai écrit au Procureur de la République de Paris pour lui demander d’ouvrir une enquête afin de vérifier si la perception de ces sommes est suceptible d’être qualifiée au titre de l’article 432-11 du Code Pénal relatif à la corruption.
Puis j’ai envoyé un communiqué de presse pour attirer l’attention de l’opinion, des journalistes et de la classe politique sur cette délicate question.
Au final mon avis est simple : je ne crois pas qu’un homme ou qu’une femme politique, élu(e) national(e), puisse affirmer servir son pays tout en persevant des revenus, souvent importants, du privé. Je crois que le choix de se mettre au service d’une démocratie, contre des revenus très confortables et de nombreuses garanties, est un choix sans concession qui ne peut être guidé par l’envie de trouver une situation confortable où s’additionnent revenus d’élus et revenus issus du privé.
2 Responses to “Nactualités : expulsé, pourquoi Frédéric Lefebvre revient-il sur Twitter ?”
Une autre info est en cours…
Frédéric Lefebvre, élu national et avoir une activité (très lucrative) dans le privé? (Yan nick Miel)
Peut-on être élu national et avoir une activité (très lucrative) dans le privé?
C’est la question que je tente de poser à la classe politique à partir de ce jour. J’ai dans ce cas une vision large de ce qui peut être qualifié « d’activité ». Dans le cas que je soulève il s’agit d’un actionnaire qui aurait perçu, selon LePost.fr, 199 325 euros en 2008.
Petit problème : cet actionnaire chanceux était également à cette époque député de la 10e circonscription des Hauts-de-Seine et membre de la commission des finances. Autre problème, et toujours selon LePost.fr, cet « actionnaire-député » (très chanceux si on ajoute ses revenus de député) est l’heureux propriaitaire des parts d’une société de… lobbying. Qui elle-même possède 50% des parts d’une seconde société de lobbying. Et, comble du hasard pour ce chanceux « député-actionnaire-lobbyiste », ce cabinet, Domaines Publics, se vante d’intervenir sur, notamment, les champs suivant :
– Banque (ai-je précisé qu’il faisait partie de la commission des finances et qu’il avait participé aux travaux parlementaires sur « la crise financière et la régulation des systèmes bancaires » et sur « les dispositifs de contrôle bancaire et sur la régulation des système financiers »?).
– Presse et audiovisuel (tiens, je ne crois pas non plus vous avoir dit que ce membre de la commission des finances avait participé aux travaux de la commission spéciale chargée d’examiner le projet de la loi organique relatif à la nomination des présidents des sociétés France Télévisions, Radio France et de la société en charge de l’audiovisuel extérieur de la France et le projet de loi relatif à la communication audiovisuelle et au nouveau service public de la télévision).
C’est pourquoi, n’écoutant que la part du « citoyen – électeur – payeur d’impôt » qui est en moi, j’ai décidé d’alerter la classe politique sur le sujet des revenus annexes des élus nationaux. La question est simple : peut-on, dans une démocratie, voir un député, membre de la commission des finances et de la majorité, toucher plus d’argent en qualité d’actionnaire d’une société de lobbying que pour ses fonctions de représentants des citoyens et de l’intérêt supérieur de la nation?
C’est pourquoi, méfiant et souhaitant attirer l’attention sur ce qui me semble être un comportement peu compatible avec la participation à une démocratie, j’ai écrit au Procureur de la République de Paris pour lui demander d’ouvrir une enquête afin de vérifier si la perception de ces sommes est suceptible d’être qualifiée au titre de l’article 432-11 du Code Pénal relatif à la corruption.
Puis j’ai envoyé un communiqué de presse pour attirer l’attention de l’opinion, des journalistes et de la classe politique sur cette délicate question.
Au final mon avis est simple : je ne crois pas qu’un homme ou qu’une femme politique, élu(e) national(e), puisse affirmer servir son pays tout en persevant des revenus, souvent importants, du privé. Je crois que le choix de se mettre au service d’une démocratie, contre des revenus très confortables et de nombreuses garanties, est un choix sans concession qui ne peut être guidé par l’envie de trouver une situation confortable où s’additionnent revenus d’élus et revenus issus du privé.
http://yannick-miel.over-blog.com/article-peut-on-etre-elu-national-et-avoir-une-activite-tres-lucrative-dans-le-prive–40279276.html
http://www.lepost.fr/article/2009/11/12/1787895_200-000-euros-pour-frederic-lefebvre-en-2008-pas-de-conflit-d-interets.html
http://www.domainespublics.fr/domaines_intervention.php
http://yannick-miel.over-blog.com/pages/Lettre_au_Procureur_de_la_Republique_de_Paris-2129716.html
http://www.legifrance.gouv.fr/affichCodeArticle.do?idArticle=LEGIARTI000006418520&cidTexte=LEGITEXT000006070719&dateTexte=20091129&oldAction=rechCodeArticle
http://yannick-miel.over-blog.com/pages/communique-de-presse-2129701.html
http://www.assemblee-nationale.fr/13/tribun/fiches_id/346886.asp#P3
Euh ! Il est tout bonnement stupido ? :p